Contribuer aux défis environnementaux par la stratégie d'engagement
Famille & Créativité notariale
Accompagner les tribus d’aujourd’hui
[1] Extrait du discours prononcé par le Conseiller Réal devant le corps législatif lors des débats de la loi du 25 Ventôse an XI, loi qui a créé le notariat après la Révolution.
Pluralité et fluidité ont remplacé unicité et stabilité des familles contemporaines
Pluralité des pratiques et des croyances
La « famille » a beaucoup évolué depuis les lois Carbonnier.
Si la famille dite « traditionnelle » reposait sur un couple marié composé de deux personnes de sexe différent, ayant conçu des enfants de manière charnelle au cours de l’union, elle n’est plus le seul modèle. De nouvelles configurations familiales ont émergé.
Aujourd’hui, la famille n’est plus seulement fondée sur la relation en deux personnes, elle est également monoparentale, recomposée, homoparentale, etc…
Les tabous disparaissent tant sur l’orientation sexuelle que sur le changement de genre ainsi que sur les modalités de conception d’un enfant. Ces nouvelles organisations familiales soulèvent de nouvelles questions sur le plan patrimonial.
Le notaire constitue un interlocuteur privilégié pour les accompagner dès qu’elles se composent ou se (re)composent et les conseiller face aux choix que leur offre la loi.
La 1ère commission s’intéresse au régime des biens des partenaires, et notamment aux insuffisances constatées du régime conventionnel de l’indivision d’acquêts, à l’adéquation du régime de la communauté réduite aux acquêts en tant que régime légal, à l’intérêt de proposer aux couples mariés des régimes conventionnels, quelque peu malmenés par la jurisprudence, mais aussi à la notion, difficile à cerner, des « avantages matrimoniaux ».
A ces aspects purement patrimoniaux, le législateur a confié au notaire de nouvelles prérogatives en matière d’établissement de la filiation qui lui sont peu coutumières.
Si la filiation peut désormais reposer sur un projet parental, elle reste essentiellement fondée sur le lien biologique. Le droit de la filiation doit-il pour autant être réformé pour tenir compte de ces nouvelles familles plurielles ? Par ailleurs, toutes les familles ne peuvent pas ou ne souhaitent pas créer un lien de filiation avec l’enfant. Le notaire pourrait-il devenir un professionnel du droit à consulter pour encadrer la parentalité dans ces nouvelles formes de familles ? Enfin, dans une société de plus en plus individualiste, où le droit de la famille ne cesse de se contractualiser, il est nécessaire de trouver un savant équilibre entre ordre public et droit conventionnel. C’est en cela que la créativité notariale doit s’exprimer.
La vie de la famille n’est pas un long fleuve tranquille. Les projets patrimoniaux ou événements qui peuvent émailler la vie d’une famille, prennent les formes les plus diverses. Au vrai, Il serait impossible de tous les dénombrer tant ceux-ci dépendent des configurations familiales. Mais le regard particulier du notaire, acteur incontournable de la vie de la famille, permet d’en révéler des expressions particulières :
Parce que le notaire occupe une place particulière aux cotés de la famille, entité fondatrice primordiale de notre société, il est un acteur essentiel de la succession pour organiser, pacifier, concilier, écouter et conseiller.
Les dimensions politiques, affectives et économiques de l’héritage transcendent le transfert de richesses d’une génération à l’autre. Le besoin de transmettre est un des leviers les plus puissants de notre état social. L’héritage, et la fiscalité qui lui est associée, dépassent les simples enjeux économiques de la succession.
Le pluralisme des modèles familiaux, l’internationalisation des patrimoines et des personnes, le vieillissement de la génération du baby-boom, la baisse de la natalité, la maîtrise de nouvelles techniques médicales, conduisent à renouveler la réflexion sur la succession et à trouver un équilibre entre liberté de contractualisation et ordre public.
Certaines règles sont complexes et peu lisibles, d’autres ne permettent pas de résoudre les situations de blocage. Dans un contexte mondialisé, la créativité notariale se met au service de l’intérêt de la famille pour une transmission à la carte, lors d’un accompagnement déjudiciarisé.
Jean Gasté
Christophe Sardot
Maguelonne Escande Cambon
Romain Brunet
Stéphane David
Etienne Casimir
Elisabeth Dupart-Lamblin
Jean-Cyril Hervo - Rapporteur
Virginie Darme Longuet - Présidente
Stéphanie Dal Dosso - Rapporteur
Florence Boschin-de Mooij - Rapporteur
Eric Simon-Michel - Président
Barbara Grewis - Rapporteur
Véronique Dejean de la Batie - Rapporteur
Jean-Robert André - Président
Bérangère Cuney - Rapporteur